L'IA : une machine à solution ou à destruction ?

Actuellement, nous sommes témoins d'une avancée technologique qui se perfectionne et se répand. Elle offre des avantages considérables. Vous l'aurez sûrement deviné, nous parlons bien sûr de l'intelligence artificielle. Malheureusement, ces innovations technologiques entraînent des enjeux écologiques et des comportements inadéquats, si bien qu'on voit de plus en plus dans la presse des rapprochements établis entre la pollution et l'IA. On fait le point !

C’est quoi l’intelligence artificielle ?

L’intelligence artificielle, le plus souvent appelée par son acronyme I.A., représente tout outil utilisé par une machine afin de « reproduire des comportements liés aux humains, tels que le raisonnement, la planification et la créativité » d’après le Parlement européen. Nous pouvons ajouter que l’intelligence artificielle surpasse aussi les capacités humaines dans certaines tâches. L'intelligence artificielle est un élément essentiel de notre quotidien, que ce soit dans notre vie personnelle ou professionnelle. Par exemple, nous l’utilisons pour une simple recherche, pour une traduction, etc.
Dans certains métiers, l’I.A. est fréquemment utilisée, par exemple dans le domaine artistique.
En dépit de ses services, l’utilisation de l’intelligence artificielle engendre des problématiques majeures liées à l’environnement.

Suite à ce constat, nous avons changé notre façon de travailler en cadrant notre utilisation de l'IA. Notre charte d'engagement est disponible ici.

L’impact environnemental de l’IA

L'utilisation de l’intelligence artificielle pollue par de fortes émissions de CO2 et consomme une quantité astronomique d’eau pour le refroidissement des data centers.


Nous retenons 3 points essentiels :
- Une image générée par l’I.A. consomme en moyenne 5 litres d’eau mais peut aller jusqu'à 12 litres d'eau pour une requête complexe (ex : starter packs)
- L'émission mensuelle actuelle de ChatGPT est l'équivalent de 260 vols d’avion entre Londres et New York, soit 260 tonnes de CO2 et ne cesse d'augmenter
- D’ici 2026, on estime à plus de 37 milliards de tonnes de CO2 l'émission provenant de l’industrie mondiale des data centers, de l’I.A. et des cryptoactifs.

N’oublions pas que le dioxyde de carbone (CO2) participe à 25% de l’effet de serre, car sa capacité à retenir la chaleur est très élevée. Ainsi, il réchauffe l’atmosphère à basse altitude.

Une étude de Javier Farhan et Alena Lohrmann démontre avec les données de consommation actuelle et les perspectives de croissance économique que l’Europe aura besoin en 2030 de plus de 820 millions de mètres cube d’eau par an, rien que pour utiliser Internet.

L'impact de l’IA sur nos océans

La progression fulgurante de l’intelligence artificielle pousse les plus gros concurrents à innover par exemple Gemini Google, Microsoft, OpenAI.
Depuis 2015, Microsoft mène le projet expérimental Natick.
Ce projet consistait à immerger un cylindre de 12 mètres contenant 864 serveurs. En 2020, il est repêché, le taux est de huit fois inférieur à celui des data centers terrestres.
Les chiffres publiés par Microsoft sur Natick font élever des voix malgré des résultats « prometteurs ». Un angle mort apparaît alors, c’est l’impact environnemental sur les écosystèmes.
Si les premières études de Microsoft démontrent que la faune marine s’est plutôt bien adaptée à la présence du cylindre, rien ne garantit qu’il n'y ait aucun effet négatif à long terme.

Les autorités ont souligné le fort risque de troubles écologiques, comme des proliférations d’algues toxiques ou des hausses locales de température menaçant les espèces marines.

Un professeur en ingénierie électrique et informatique de l’Université de Californie explique que le projet des data centers de NetworkOcean équivaut à placer sous la mer 300 radiateurs d’appoint (500 kW). Cela pourrait amener à un gros déséquilibre au sein des écosystèmes fragiles de la baie. Ceci inclut la pollution sonore, l'émission de chaleur localisée, et la perturbation des courants ou des fonds. Il est important de reconnaître que l'océan est l'authentique poumon de notre planète, et ne doit pas être perçu comme une solution à toutes nos ambitions de croissance et de prospérité économique.

L'IA : une machine à solutions ?

Comme toutes les nouvelles technologies, l'IA apporte son lot de problèmes mais aussi de progrès pour l'humanité.

L'intelligente artificielle est devenue un outil omniprésent dans la vie quotidienne et s'intègre dans tous nos outils, qu'ils soient à usage professionnels ou personnels. Elle a le pouvoir de détruire des emplois mais aussi d'en créer de nouveaux. Elle devient une machine à produire des solutions. Elle peut être un précieux allié pour nous faire gagner du temps, pour créer de la valeur et même paradoxalement, des solutions en faveur de l'environnement. Elle peut résoudre des problèmes complexes en dépassant le cerveau humain. Les défis de demain concernant le réchauffement climatique et l'appauvrissement de nos ressources vont réclamer de nouvelles inventions et l'IA sera au cœur de ces préoccupations.

L'IA fascine, booste notre productivité et repousse nos limites. Elle est aussi un précieux allié pour l'avancée de la médecine. Opérations assistées, prévention et traitements grâce au recoupement des données des patients (big data), prothèses intelligentes… La médecine s'appuie déjà sur cette connaissance multiple et exponentielle pour apporter à l'homme des solutions pour préserver sa santé.

Publié le
20/06/2025
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Rédigé par
Sacha Dupuy-Prélade (chez Graphitéine du 16 au 21/06/2025) & la team Graphitéine